Notre histoire

Notre histoire en quelques dates …

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La fondatrice de la Ligue des femmes françaises à Lyon

Jeanne Couturier est née à Lyon le 26 avril 1864. Elle est issue d’un milieu bourgeois, catholique. Son père est teinturier, sa mère sans profession.

Elle épouse le 11 juin 1883 Jean Lestra, avocat à la cour d’appel de Lyon, fervent catholique marqué par l’intransigeantisme.

Les biographies de Jeanne Lestra soulignent sa déception conjugale et les souffrances de la jeune épouse suscitées par l’absence de liens avec son mari.

Elle se rapproche des pères jésuites lyonnais, adopte une piété intransigeante caractérisée par la dévotion au Sacré Cœur et à Marie. C’est sous l’influence de son directeur spirituel, le père Antonin Eymieu, qu’elle fonde en 1901 la Ligue des femmes françaises à Lyon.

Elle se retire cependant rapidement de l’association, déçue par la division entre le comité lyonnais et le comité parisien, préférant une action religieuse et spirituelle à l’action sociale et politique développée à Paris.

Une figure emblématique de l’ACGF

Marie Du Rostu est née le 6 septembre 1891, à la Roche-sur-Yon. Elle grandit dans un climat marqué par la séparation de l’Église et de l’État.

Après son noviciat à Paris, Marie du Rostu est envoyée au Mans, pour animer le groupe des jeunes.

Très rapidement, en 1920, elle est recrutée par le Comité central de la Ligue pour diriger la section des jeunes filles. Elle devait relancer les premiers groupes de « Jeunes de Ligue patriotique des Françaises » qui ne parvenaient alors pas à se développer. Sa rigueur, sa vivacité d’esprit et sa culture avaient été remarquées pour faire d’elle la première formatrice des jeunes de la Ligue.

De 1926 à 1935, elle intègre le Comité central où elle est chargée plus particulièrement de la communication. Dans la continuité de cette expérience, elle imagine et met en place les Bibliothèques Pour Tous. Le but des Bibliothèques Pour Tous était d’atteindre les hommes et les femmes de toutes les couches de la société, croyants ou incroyants, de sortir les bibliothèques des locaux confessionnels.

« On est donc arrivé à faire que, partout où les gens s’intéressent à la lecture, ils puissent trouver une bibliothèque ». Les Bibliothèques pour Tous deviennent le réseau privé de lecture publique le plus important de France, avec 20 bibliothèques en 1938, 753 en 1954, 1800 en 1969.

Elle est élue, en 1935, Secrétaire Générale de la Ligue. Elle a été l’artisane de la fusion entre la Ligue Patriotique des Françaises et la Ligue des Femmes Françaises. Elle organise le passage d’un grand rassemblement de femmes groupées initialement pour la défense des libertés religieuses en France, vers une attitude positive de formation des femmes et d’action sociale envers l’ensemble de la société : toute une évolution !

Après la guerre, se poursuit le service d’Entraide paroissiale, aidant les femmes à comprendre leurs droits et apportant une aide sociale aux familles en difficulté.
Elle entérine en 1952 la modification du sigle de l’Union Internationale transformé en UMOFC (Union Mondiale des Organisations Féminines) dont elle devient présidente cette même année.

Elle développe les relations avec l’UNESCO et la commission des droits de l’homme, la commission de la femme à l’ONU… où elle agit selon les principes d’un féminisme chrétien, prônant l’entraide entre les femmes, « dans la ligne de l’Évangile et le respect des valeurs féminines ». Elle y reste jusqu’en 1961.
Elle disait : « Il faut que peu à peu les femmes chrétiennes pensent « monde » comme elles ont pensé « famille, quartier, milieu, paroisse, diocèse, pays ».
Marie du Rostu, ce globe-trotter de l’évangélisation a prolongé et renforcé la dimension internationale du Mouvement et initié une coopération plus grande avec le « Tiers monde ».
En 1969, elle quitte l’ACGF et l’UMOFC.

Une fondatrice de l’Action Catholique Féminine

En 1954, naît l’Action catholique générale féminine. Cette même année, en janvier, l’Action catholique perdait l’une de ses fondatrices.

Marie Frossard, née en 1863 à Lormes (Nièvre), s’éteignait à Paris, après une longue vie d’apostolat féminin envers les femmes.

Originaire de la Nièvre, elle s’installe par la suite à Paris. Marie fait son oblation chez les Filles du cœur de Marie. Son zèle et les liens noués dans son apostolat auprès des ouvrières et des enfants de Plaisance la font remarquer par sa supérieure, Mlle Faivre, quand il faut désigner des femmes capables de fonder le comité parisien de la Ligue des femmes françaises à l’automne 1901.

Secrétaire générale, rédactrice de l’Echo de la Ligue, elle est l’apôtre de la Ligue, une apôtre dont la foi soulève des montagnes. La direction de la Ligue, Marie Frossard l’assume en tant que secrétaire générale aux côtés de la présidente, la vicomtesse Marthe de Vélard, jusqu’en 1933.

Après la naissance de la LFACF en 1933, elle reste à la direction. Marie Frossard incarne un moment fondateur dans la reconnaissance du rôle des laïques dans l’Église, contribuant aux côtés des autres militantes, à faire évoluer la place des femmes dans l’Église et dans la société.

 

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