Une ouverture sur la spiritualité…
Retraite sur le Cantique des Cantiques,
Christian de Chergé, Prieur des moines de Tibhirine…
-Septembre 2013-
C’est un texte – prêché au cours d’entretiens, à des petites sœurs de Père de Foucault en 1990 au Maroc – dense, profond, magnifique, à méditer, que nous offre le Père Christian de Chergé, moine cistercien prieur de Tibhirine. Il nous promène dans le Cantique des cantiques, en nous faisant découvrir les cris de la Bien-Aimée à son Bien-Aimé : Qu’il me baise d’un baiser de sa bouche, attire-moi, lève toi, reviens, ouvre-moi, reviens, pose-moi comme un sceau, et il accompagne ces entretiens par une méditation des « Lettres aux sept églises d’Asie » de l’Apocalypse (Ap 2, 3, 4)
Christian Salenson, spécialiste des écrits de Christian de Chergé, prêtre du diocèse de Nîmes, invite les lecteurs par des commentaires choisis à actualiser dans sa propre vie les cris de la Bien-Aimé, en les laissant résonner.
Extrait de l’introduction
Le Cantique des cantiques est le livre de la Bible qui au cours de l’histoire a été le plus commenté. Il se présente sous la forme d’un poème qui exprime la recherche amoureuse entre un homme et une femme. Certains exégètes n’ont voulu y voir qu’une relation amoureuse, d’autres y ont vu une métaphore de la relation entre Dieu et l’homme. Ces deux approches ne sont probablement pas exclusives l’une de l’autre tant il est vrai que la première a vocation à être sacramentelle, c’est-à-dire signe et moyen, de la seconde et la seconde à donner son sens à la première.
Ce livre biblique est étonnant puisque le nom de Dieu n’y est jamais prononcé. Or c’est le livre dans lequel les mystiques ont reconnu une des expressions les plus vives de la quête de Dieu (…)
Dès le début de la retraite, Christian de Chergé, reprenant les mots de Jean-Paul II, invite les religieuses qui y participent à écrire avec leur propre vie «une réédition originale du célèbre poème». Cette invitation peut être reçue par celui qui choisit ce texte pour accompagner sa méditation ou faire retraite. Les cris de l’épouse viennent en baliser l’itinéraire.